Cyberpresse
Stéphane Laporte
Le mercredi 21 février 2007

Un après-midi chez Claude Dubois

Mardi midi, j’arrive chez Claude Dubois, dans le Nord. Dépassé Morin Heights. C’est pas le Labrador, mais c’est pas à porte non plus. Il y a plein de voitures devant sa grande maison.

J’entre. Ses trois chiens aboient. Bonjour ! Bonjour ! Bonjour ! À la grande table, Patrick Bruel mange une affaire au poulet qui ne semble pas contenir de poulet. C’est que Patrick, avant d’arriver, avait averti son hôte qu’il avait faim. Alors Claude est allé lui acheter un petit repas congelé. Qui est plus con que gelé. Mais Bruel ne s’ennuie pas de la gastronomie française pour autant. Il contemple la vue tout en bouffant son poulet absent. Et il trouve ça beau. Un grand lac tout blanc, une forêt autour, et du ciel et de l’espace partout. Les terres de Dubois font 800 hectares. C’est la cabane au Canada perdue dans le bois, le fantasme de nos cousins.

UN STUDIO DANS LE SALON

Il ne faut pas parler trop fort. Dans le salon, à côté, Marilou enregistre Besoin pour vivre. J’ai oublié de vous dire que la maison de Dubois, c’est aussi son studio. Et Dubois est en train d’y faire un album. Un album bien spécial. C’est l’idée du créatif producteur Paul Dupont-Hébert. Lors d’un récent voyage à Paris, il n’arrêtait pas d’entendre à la radio française Le Blues du Businessman chanté par Dubois. Il s’est dit que c’était bête que les Français ne connaissent que ça de Claude. Que la voix qui les fait vibrer avec cette toune gigantesque a d’autres cordes à son arc. Pour faire découvrir l’œuvre de Dubois à toute la francophonie, il a eu le flash de proposer à des grands interprètes connus outre-mer de la revisiter, en duo avec Dubois.

CÉLINE, FRANCIS, NATASHA, CORNEILLE, LYNDA...

Paul m’a demandé de me joindre à Claude et lui pour faire le choix et la distribution des chansons. Pour offrir aux chanteurs et chanteuses des morceaux Dubois.

Et c’est ainsi que Francis Cabrel reprend Pas question d’aventure. Natasha St-Pier reprend Laisser l’été avoir 15 ans. Corneille reprend Femmes de rêve. Lynda Lemay reprend Comme un million de gens. Richard Desjardins et Gilles Vigneault retraversent Le Labrador. Céline Dion recrée Si Dieu existe. Véronique Sanson repart En voyage. Et d’autres interprètes se joindront à ce talentueux groupe avant la fin du mois. En plus de ceux, présents chez Claude aujourd’hui.

FADEDIDOUDOU...

Marilou vient de terminer ses yéyéyé. C’est autour de Bruel de s’attaquer à l’Infidèle. En sortant du salon, la mère de Marilou demande à Patrick si elle peut prendre une photo de sa fille avec lui. Bien sûr. Et on sourit. Tout est relax. C’est fou comment personne n’a l’air de travailler, ici. Il y a du monde partout dans la maison, des techniciens, des gérants, des amis, des reporters, des caméramans, des stars, et tous semblent être venus se détendre à la campagne. Respirez le grand air et chanter avec Dubois. Fadedidoudou...

CHANTER AVEC DUBOIS

Si tous les chanteurs et chanteuses ont accepté l’invitation de Paul Dupont-Hébert, c’est parce que chanter une chanson de Dubois, c’est un beau cadeau. Et la chanter avec Dubois, c’est un méga gros cadeau. Chanter avec Claude Dubois, c’est comme patiner avec Guy Lafleur, danser avec Baryschnikov, jouer avec Depardieu.

Pendant que la musique appelle Bruel, Garou arrive. Il s’en vient faire Femme de société. Il attend sur la galerie en jasant avec son gérant Mario Lefebvre. Bruel bat des records, 4 prises et c’est fait. Il croise Garou en quittant. Les deux joueurs se donnent rendez-vous pour un poker en fin de soirée à Montréal.

Alain Sauvageau, le directeur musical de Dubois, et le maître d’œuvre de ce nouvel album, s’installe au piano. Il accompagne Claude et Garou pendant qu’ils se mettent la chanson en bouche. Ça chante ces deux gars-là ensemble !

Dommage faut que je parte. C’est la première de Stéphanie Lapointe au Gésu, et je ne peux pas manquer ça. Faut que je sois fidèle à une autre grande interprète de l’Infidèle. Dubois est partout.

BESOIN POUR VIVRE

Et il me reconduit à la porte. À vendredi avec Corneille.

Je reprends la route avec mon ami Richard. Et je repense à tout ça. Et je m’émerveille encore sur ce drôle d’animal qu’est Dubois. Quelle nature ! Quand il chante, c’est si facile. Ça coule de source. Ça monte si haut. Sans effort. Comme une plume au vent. Avec lui, tout est cool. Enregistrer trois chansons en une journée avec trois stars accomplies, pour d’autres, ce serait un méchant stress. Pour lui, c’est une partie de plaisir. Une réception entre amis. Un besoin pour vivre. Comme les légumes et les fruits. Et même le poulet sans poulet

Rédacteur : Estelle

Date de création : 20/08/2007 @ 17:43

Dernière modification : 20/08/2007 @ 17:43

Page lue 2693 fois