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Jeudi 11 décembre 2003
La question que tout le monde se pose est "quel est le vrai nom de Garou ? Est-il son vrai nom ? Ou un nom inventé ?
C'est ce que je vais vous dire aujourd'hui :
Garou vient de l'époque où j'étudiais au Séminaire de Sherbrooke. Tous mes amis s'appelaient par leur nom de famille. Il était normal pour un "noceur" que Garand devienne Garou.
Au départ, j'ai été sa poupée, confie le chanteur. Séparés par la vie durant quelques années, ils se sont rapprochés à l'occasion d'un voyage de camping. Nous avons parlé de la famille, de nos parents et nous nous sommes rendus compte que nous partagions de nombreux points de vue.
Jusque-là, je grattais ma guitare sur le bord du feu c'est tout mais on peut dire que j'y ai repris goût assez rapidement.
J'ai toujours été comme ça. A l'école, les devoirs étaient faits juste avant d'entrer, juste avant que la cloche sonne. J'ai toujours été très "il faut que je sois sur la deadline" pour bien travailler...
A la question "Tu es le meilleur Garou mais comment tu fais pour être aussi beau ???"
Oh !!! C'est le maquillage ! C'est que du cinéma ! En fait je suis très moche ! et je suis tout petit et, mais le compliment me touche beaucoup.
A une certaine époque, pendant son enfance, j'étais un "petit gros timide" et impopulaire auprès des filles.
Le 18 mars 2001, il élu le "plus bel homme connu du Québec".
Mes potes m'ont toujours appelé Garou, alors ce pseudo s'est imposé à moi lorsque je me suis mis à faire de la musique.
A l'époque, je fréquentais plutôt les bars alternatifs. Sans que je le sache, une amie a demandé au chansonnier de m'inviter à monter sur scène. J'ai été aussitôt embauché? Ce sont les premières planches professionnelles que j'ai foulées.
Ma voix a été habituée à se noyer dans la bière et le whisky... C'est ce qui fait aujourd'hui ma personnalité vocale.
Un chanteur qui commence à perdre sa voix, ça énerve. C'est le pire truc qui peut t'arriver. Je préfère perdre une jambe que perdre la voix. Je ne fais pas d'exercices. C'est une voix de vécu. Je suis fumeur. Avec mon premier groupe, j'avais une voix très haute...
Mon univers dans les bars était blues, très "happy" tandis que là, c'est sombre et lyrique. Ce spectacle étend mon registre vocal au maximum. Je crois que j'ai été retenu pour mon côté blues. Quasimodo est un bluesman dans l'âme, même si l'on oublie les "blues notes" dans la façon de chanter.
Je ne serais pas assis ici sans Notre Dame de Paris. J'en suis conscient. Encore dernièrement, on me remettait un prix pour Belle, la 2ème chanson de l'histoire qui s'est le plus vendue. Je réalise la chance que j'ai eue...
A la question : ce succès vous fait peur ? il répond
Je n'ai jamais eu comme rêve d'enfance d'avoir du succès et de pouvoir en vivre. Le vedettariat ne me touche pas plus que ça.
C'est ma plus grande erreur de parcours. Mon but était d'être l'homme le plus moche de Paris... Personnellement, je ne me trouve pas beau physiquement, alors ça m'a surpris de devenir un sex-symbol.
Le loup me ressemble beaucoup. Cette liberté, cette vie nocturne et en même temps le sens de la famille. Le loup est très protecteur, très instinctif. Il a aussi besoin de liberté. M'appeler Garou, c'était dans mon karma.
Le but en étant artiste, c'est de toujours renouveler l'enfance et d'amener cette espèce d'émerveillement à la vie pour donner goût aux gens de vivre. C'est pour cette raison que je chante.
La naissance de ma petite Emilie a été pour moi un évenement très spécial, et je vous suis très reconnaissant de respecter ma vie privée et de me donner ...
... la chance d'être un père comme les autres. Je suis très touché par l'amour et le soutien que vous m'apportez tous, et je vous remercie du fond du coeur.
Quand j'ai vu arriver mon bébé, j'ai senti un amour si intense que je ne pensais pas qu'il puisse encore grandir. Souvent, je regarde Emely dans les yeux. Elle ne me comprend pas encore, mais je lui chuchote : "Toi et moi, on va s'amuser dans la vie, je vais te faire vivre des moments extraordinaires.
Quand je suis allé passer l'audition, je ne savais pas que c'était pour le rôle du bossu. Au piano, Richard (Cocciante) a entamé le premier couplet de Belle, puis j'ai continué. Il a arrêté de jouer et a regardé Luc (Plamondon). Ils venaient tous les deux de se faire confirmer qu'ils détenaient leur Quasimodo. Ils m'ont ensuite demandé de chanter Dieu que le Monde est Injuste. Je l'ai ressentie comme jamais je n'avais ressenti une chanson auparavant. Le lendemain matin, ils m'ont dit: Quasimodo, c'est toi !
Chaque soir j'entrais dans la peau de Quasimodo, du mal-aimé, du rejeté. Paradoxalement, j'en sortais pour vivre l'amour du public à mon égard. C'était très destabilisant.
Enfant, j'étais gros et timide, je n'étais vraiment pas le Casanova de l'école. J'aimais la musique, mais mon rêve n'était pas de devenir chanteur. Je voulais être archéologue. Quand "Indiana Jones" est sorti, je suis devenu comme fou. Je ne lisais ni BD ni romans, mais des bouquins sur les Incas ou les Mayas. J'ai le goût de la découverte et du mystère.
On a vu passer comme des météores tellement d'interprètes éphémères que je préfère ne pas trop m'emballer. Le public peut très bien me détester dans deux ans. C'est d'ailleurs ce qui fait la beauté d'une relation d'amour : chaque jour, il faut entretenir la flamme.
Etre supporté par des gens comme ça, c'est merveilleux. Ils veulent sans cesse le meilleur de moi. Mais je les déçois quand même un peu : Malgré toutes leurs tentatives, je ne joue toujours pas au golf!
Je n'ai jamais été un séducteur, j'ai longtemps été intimidé par les filles. Dans les bars, je préférais attendre qu'elles me draguent. Mais je suis captivé par elles, et j'ai souvent été volage. Les peines de coeur, je connais, car quand je suis amoureux, je le suis excessivement. Je n'ai toutefois pas envie de rouvrir mes blessures. Je préfère Kate Moss à Laetitia Casta. J'ai toujours adoré chez elle cette espèce de cassure, de fêlure, cette image à contre-courant. Elle a brisé d'un seul coup l'image trop coutumière et standard de la beauté aux formes parfaites.
Je suis quelqu'un d'assez bohème, et j'avoue que je ne suis pas particulièrement au courant des critères de séduction. Il me semble quand même que vous devenez plus séduisant dans la tête des gens quand le succès vous sourit un peu, non ? Mais, je n'ai rien d'un sex-symbol. Je ne me suis jamais trouvé beau gosse. J'ai été élu le plus bel homme connu du Québec. Cela m'agace. Je me fichais complètement de mon physique, maintenant, j'ai peur de décevoir. Je ne veux pas perdre mon authenticité, ma liberté, être intégré à un plan marketing. Je ne veux pas m'entendre dire que je suis un artiste fabriqué. Et qu'on me demande d'être beau gosse, juste pour être beau gosse. J'ai sincèrement du mal avec le concept du mec le plus sexy.
En bon fils de mécano, je peux passer trois mois à bricoler à la maison, bien ancré dans la nature, à quelques kilomètres de ma ville natale. Je ne lâche pas ma scie, ma perceuse et mon marteau. Du jour au lendemain, je peux ne plus faire le chanteur. C'est ce que j'ai fait pour vivre à fond la naissance de ma fille. Au village, tout le monde connaît tout le monde. Je fais partie du paysage. Il n'y a aucune curiosité malsaine. Si je ne peux plus vivre quelques mois par an dans l'anonymat, j'arrête le métier. J'ai besoin d'une vie privée pour faire exister mes émotions. Je veux faire barrage au star-system. Je tiens à rester le plus vrai, le plus humain possible
Les scénarios affluent, mais je n'ai pas le temps de les lire. Et puis, on me propose des trucs énormes, du genre James Bond, ou des clones de Quasimodo. Tant qu'à commencer, j'aimerais que ce soit par un petit rôle. Mais je ne suis pas acteur. Si on fait appel à moi, c'est surtout pour des considérations financières ou de popularité plus que pour le film. C'est le syndrome du diamant brut tout le monde voudrait se l'accaparer pour le tailler à sa façon. Je préférerais que l'on me choisisse pour ce que je suis plutôt que pour faire un coup. Mais comment savoir. Les professionnels du cinéma, eux, le savent déjà : Garou pourrait facilement briguer un Génie, l'équivalent d'un César au Canada !
Je le ressens encore plus aujourd'hui parce qu'ici, je suis seul, seul sur scène, seul face au public... C'est mon disque que je défends, c'est lui que j'ai envie de partager avec ceux qui sont venus me voir. J'ai envie de les entraîner dans mon imagination, envie qu'ils me suivent.
Garou souffre d'agoraphobie. Si je suis coincé dans la foule, je panique. J'ai toujours été comme ça. C'est peut-être pour ça que je fais ce métier-là. Sur scène, j'arrive au moins à avoir un espace vital.
«Je sais déjà que ce sera l'une des recherches les plus importantes de ma vie. Il faut que j'aille chercher le personnage au-dedans de moi. Je vais probablement vivre les deux prochaines années en me faisant mal. Il va y avoir beaucoup de prise de conscience.»
Les gens et l'eau. J'aime me balader en bateau, pêcher la truite. Si je n'avais pas été chanteur, j'aurais aimé être plongeur professionnel.
Les mensonges et la facilité
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